EDORA, fédération des énergies renouvelables tournée vers la transition énergétique, a toujours estimé essentiel de réduire les niveaux de soutien aux filières renouvelables en fonction de la réduction effective des coûts d’investissement. Or la communication du SPW Energie prévoyant une baisse de 60% du niveau de soutien aux nouveaux projets photovoltaïques de moyenne et grande taille rompt avec cette logique, par son ampleur et son caractère brutal. Elle est de nature à hypothéquer la dynamique d’investissement dans la filière photovoltaïque de moyenne et grande taille (avec 40 MWc d’installations en 2019 qui devrait passer à plus de 100 MWc chaque année dès 2020) et l’atteinte des objectifs renouvelables de la Wallonie, pris dans le cadre du plan national énergie-climat et de nos engagements internationaux.
Le secteur demande de faire la transparence sur l’application de la méthodologie de calcul des niveaux de soutien ; cette absence de clarté générant une réelle incertitude pour les porteurs de projet déjà confrontés à une adaptation tous les 6 mois. À l’instar de la Flandre, EDORA demande d’urgence aux autorités de l’Energie de publier le simulateur des paramètres menant au calcul du niveau de soutien, et de prévoir une consultation des acteurs. Certains paramètres fixés arbitrairement et ne correspondant pas à la réalité des projets doivent être adaptés au plus vite.
Dans l’attente de cette clarification et de ces adaptations fondamentales pour rétablir la confiance auprès des acteurs de cette filière d’avenir, EDORA demande au Ministre de l’Energie et au Gouvernement de maintenir les niveaux de soutien actuels, afin d’éviter de potentielles conséquences dévastatrices sur la dynamique d’investissement et de relance du secteur photovoltaïque wallon.