Globalement, l’ambition belge en matière d’énergies renouvelables n’est pas à la hauteur des objectifs européens. L’objectif belge renouvelable doit être significativement relevé à hauteur d’environ 25% (contre 18,3%) de la consommation finale d’énergie à l’horizon 2030. L’effort doit être amplifié en matière d’électricité renouvelable (assorti de trajectoires au minimum tri-annuelles), et une attention particulière doit être portée à l’essor de la chaleur renouvelable dont le potentiel est clairement sous-exploité.
Le PNEC manque également de mesures-phares nécessaires à la transition énergétique, telles qu’une tarification carbone socialement juste dans les domaines du transport et des bâtiments, et un engagement ferme à prévoir des délais maximaux pour le traitement par le Conseil d’Etat des projets d’intérêt général tels que l’éolien. Une accélération du développement éolien off-shore avec une connexion au réseau en 2024 plutôt qu’en 2028 serait de nature à faciliter la sortie de l’énergie nucléaire, tout en limitant les besoins en capacités alternatives. Enfin, le PNEC devrait préciser un timing rapide de sortie du chauffage à l’énergie fossile, assortie de plans locaux d’approvisionnement en chaleur renouvelable.
Enfin, les intentions sont bonnes pour flexibiliser le système énergétique, mais il y a un manque criant d’objectifs quantifiés et de mesures concrètes à cet égard. Le PNEC devrait être significativement étoffé, en prévoyant des objectifs et mesures en matière de tarifs réseaux incitatifs, de flexibilité liée à l’essor des pompes à chaleur et des véhicules électriques, et d’auto-consommation individuelle et/ou collective.