En effet, en (très) résumé, ce projet de PACE :
- anticipe un triplement de la production éolienne entre 2019 et 2030 qui, bien que nécessaire, n’est envisageable que moyennant une mise en œuvre effective et rapide de l’ensemble des mesures esquissées par la Pax Eolienica II, en particulier celles renforçant la sécurité juridique du secteur, permettant l’installation des meilleures technologies disponibles et levant une série de contraintes au développement de la filière ;
- annonce, en matière de déploiement photovoltaïque, un objectif global ambitieux, qui nécessite cependant l’adoption et l’anticipation de politiques beaucoup plus favorables qu’actuellement prévu, dans chacun des grands segments concernés (normes d’intégration dans les bâtiments neufs et rénovés en profondeur, autoconsommation collective au sein d’un même immeuble, communautés d’énergie renouvelable, agrivoltaïsme, etc.) ;
- affiche par contre un niveau d’ambition nettement plus inégal en matière de chaleur verte et de calendrier de sortie des combustibles fossiles, qui plus est, sans guère l’assortir d’objectifs ou de mesures plus concrètes de déploiement des réseaux de chaleur, d’activation du potentiel de chaleur fatale (des incinérateurs ou d’autres sources), de développement du parc d’installations et des gisements de bois-énergie, au risque de voir s’accumuler, dans les bâtiments et au niveau des réseaux de gaz, davantage encore de futurs « actifs échoués », alors qu’un bouquet d’alternatives renouvelables, locales et économiquement viables est d’ores et déjà disponible ;
- prévoit la conversion d’une part non négligeable du parc automobile au CNG et à l’hydrogène à l’horizon 2030, sans spécifier ni vraiment expliquer comment il est prévu de faire en sorte qu’il s’agisse plus précisément de BioCNG, d’une part, et d’hydrogène vert, d’autre part.