Dans le volet énergétique de ce projet de Plan, EDORA souhaite plus particulièrement épingler de sérieuses lacunes dans les registres suivants :
- Choix budgétaires non précisés et pas clairement guidés par les priorités du Plan,
- Ambitions minimalistes pour la filière photovoltaïque,
- Précarité du cadre tarifaire censé soutenir le partage et les communautés d’énergie,
- Absence de normes d’intégration des énergies renouvelables dans le secteur de la construction,
- Flou persistant quant aux sources de chaleur verte mobilisables,
- Absence de vision et de décisions sur l’avenir du réseau de gaz,
- Critique excessive et indiscriminée de toute espèce de recours au bois-énergie,
- Manque d’avancées et de projets concrets en matière de déploiement de réseaux de chaleur,
- Orientations contradictoires sur la sortie des énergies fossiles,
- Difficulté pour les copropriétés et communautés d’énergie de s’équiper de bornes de recharge.
Alors qu’il est encore et toujours question, dans ce projet de Plan, d’acheter jusqu’à 780 GWh de productions renouvelables par an à l’étranger, la Région ne semble pas vraiment se donner les moyens de mobiliser son propre potentiel photovoltaïque résiduel, qui reste considérable[1], ni d’investir dans le déploiement de réseaux de chaleur, dans l’exploitation de ses propres ressources géothermiques et dans une meilleure valorisation des sources de biomasse solide durable, mobilisables dans un périmètre d’approvisionnement raisonnable.
[1] Puissance installée de 197 MW en 2020, qui serait portée à environ 281 MW en 2030 selon les projections du projet de Plan, sur un potentiel estimé à 2500 MW.